Katekyo Hitman Reborn
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Forum rpg basé sur le manga Katekyo Hitman Reborn
 
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 Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron)

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MessageSujet: Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron)   Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron) EmptySam 7 Mar - 14:39


    Ce n’était décidément pas une belle journée. Le soleil était bas dans le ciel, qui avait laissé place à de lourds nuages gris, présageant des averses imminentes qui, pourtant, tardaient à arriver. De temps à autre, le tonnerre grondait sans pour autant se montrer, imprégnant l’horizon d’une flamme verte l’espace de quelques fractions de secondes. On n’aurait su dire s’il faisait chaud ou froid, l’air étant tellement condensé qu’il en devenait rapidement étouffant. Vraiment, quelle journée maussade.

    Mais pour May, les jours se suivaient et se ressemblaient, et à vrai dire, les différences climatiques lui importaient peu. C’était une journée finalement, des plus banales : à peine réveillé, son rang de larbin de l’élite prenait toute son ampleur. Appelé pour défendre l’entrée du QG assailli par quelques mafieux révoltés, puis envoyé en mission d’assassinat jugé trop simple pour les véritables Varia, tout çà en une seule matinée, son quotidien restait le même. Les semaines passaient, semblaient s’enchaîner, laissant s’installer une véritable routine dans la vie de ce tueur à gages. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion d’avoir une véritable mission, digne de lui et de sa force, que la difficulté lors de combats contre l’ennemi commençait à étrangement devenir un désir omniprésent. Un génie ne se contente pas des acquis, il en veut toujours plus, toujours plus de sensations, plus de vécus. Et c’est ça qui manquait au jeune italien : de l’action. Des assassinats enfantins, c’est agréable au début, mais au fil du temps, sa devient rapidement lassant.

    Lorsqu’il put enfin vaquer à son job de larbin de l’élite ; statut attribué lorsqu’il n’était pas sur un assassinat ; May entreprit d’entamer son entrainement journalier, même s’il se demandait vaguement à quoi cela pouvait bien lui servir de travailler aussi durement pour finalement, n’avoir droit qu’à des missions de rang d. Mais après tout, s’il voulait retrouver l’estime du Boss et réintégrait l’authentique Varia, c’était le meilleur chemin à suivre. Le jeune homme sortit donc ses armes, même si, il fallait l’avouer, la motivation et la volonté n’y étaient pas. Malgré çà, ses coups étaient puissants et droits. May tranchait l’air autour de lui avec dextérité, enchainant impulsions complexes et combinaisons de ses deux lames, le vide pour seul adversaire. Sous ses mouvements rapides, les petites clochettes argentées reliées aux gardes de ses wakizashi par de fines chaines avaient commencé à tinter, adoucissant légèrement l’atmosphère électrique du lieu, mais dissipant au passage le peu d’intention que l’italien avait accumulé. Au final, totalement démotivé, il avait clos ces exercices aussi vite qu’il les avait débuté.

    Des lors, la mission qu’il s’était donné était justement d’échapper aux ordres du Boss. Leur planque à Namimori avait beau ne pas être aussi grande que le vrai QG en Italie, elle n’en était pas moins sécurisée. Des centaines de caméras surveillaient l’intérieur mais aussi l’extérieur du bâtiment, laissant à May peu de marges pour s’enfuir discrètement. Quelques kohai montaient la garde devant toutes les entrées, mais à la rigueur, ils n’étaient pas un problème, contrairement aux caméras. Le jeune homme rasait les murs, priant pour être compris dans les angles morts du système de sécurité. S’il était filmé ne serait-ce qu’une seconde, il pouvait être sûr que, dans la minute qui suivait, il serait encore appelé et reprendrait ses fonctions d'esclave de ses sempai. Tout sauf ça, ses nerfs ne tiendrait surement pas s’il devait encore une fois passer le balai dans le salon de l’élite sous les regards obliques de Lussuria-sama. Son humeur massacrante ne lui permettait vraiment pas.

    Courant aussi vite qu’il pouvait à travers les couloirs, May espérait du plus profond de son être ne pas avoir été filmé, même si ses chances de quitter réellement le bâtiment étaient bien minces. Presque arrivé devant une des sorties de secours, il calmait le pas pour paraître le plus naturel possible, surement pris sur le fait par ses « collègues » qui visiblement, s’étonnait de voir di Marielli, d’habitude calme, sprinter jusqu’à l’entrée de derrière. Mais leur effarement fut de courte durée puisque, aussitôt que l’italien posa les mains sur les gardes colorés de ses armes, tous stoppèrent de le scruter et entreprirent de s’éloigner le plus vite possible. May esquissa un micro-sourire sarcastique : même s’il était considéré comme subalterne par ses supérieurs, il avait néanmoins sa réputation auprès de ceux de son rang. Un bon début.


    Garde: « Di Marielli-sempai, puis-je savoir pourquoi vous désirez quitter le bâtiment ? »


    La phrase à peine achevé, l’interpellé tirait ses lames de leurs fourreaux, les pointait sur l’homme qui venait de briser ce silence, et de son habituelle voix glacial, lui crachait :


    May : « Je ne pense pas que sa te regarde… Dis-en un seul mot au Boss, et la prochaine fois qu’on se croise, je te saigne. »


    Il avait été on ne peut plus clair sur ses intentions, il ne restait plus qu’à espérer ce vulgaire mafioso tienne sa langue et ne dise rien au boss sur le départ précipité et inexpliqué d’un de ses subalternes. Le dit-subalterne quant à lui, arpentait déjà les ruelles et autres artères de la ville qui lui permettrait de rejoindre le centre. D’ailleurs, May ne s’était jamais réellement rendu dans le centre-ville de Namimori. Il en connaissait quelques ruelles dans lesquelles il avait intercepté plusieurs cibles, mais ça n’allait pas plus loin. Ainsi donc il découvrit le cœur urbain, un peu surpeuplé à son gout. Sans cesse bousculé par la foule abondante, il s’était plusieurs fois retenu de dégainer ses armes, histoire d’en crever discrètement un ou deux. Finalement, agacé de se prendre des coups d’épaule, May poussa la porte de ce qui, à première vue, ressemblait à un bar. Déjà crispé par l’odeur omniprésente d’alcool, il bouscula tous ceux qui se trouvaient sur son chemin et, se jetant sur le premier tabouret libre, essaya de respirer de l’air plus ou moins pur qui semblait manquer à l’intérieur de cet estaminet. Son souffle retrouvé, le jeune tueur à gages arpenta la salle du regard : des jeunes, beaucoup de jeunes adolescents attroupés autour de petits tables. Quelques ivrognes dispersés aux quatre coins de la pièce, un bar en apparence lambda après tout. L’expression neutre, Di Marielli se tourna vers le barman planté derrière le comptoir, semblant attendre que le jeune homme commande, et lui lança :


    May : « Une bière. S’il vous plait. »


    Il s’étonna lui-même de sa demande : son père l’avait dégouté de toutes formes d’alcool, forts ou pas, même les bières le laissaient perplexe. Lorsque le jeune serveur déposa le grand verre sous le nez de May, ce dernier ne put s’empêcher de froncer les narines de part l’effluve pas franchement agréable que dégageait la boisson. D’un geste dégouté, il repoussa le verre et recouvrit son visage d’une de ses mains : vraiment, quel journée pourrie.


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MessageSujet: Re: Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron)   Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron) EmptyLun 9 Mar - 19:06

    « Ne vous inquiétez pas. Tout va bien se passer. »
    « Ne fais pas cette tête, voyons, je te promets que quand tu sortiras du sommeil, tu pourras te reposer et réfléchir à la prochaine partie de go que tu feras avec ton grand-père. »
    « Si vous voulez vraiment mourir, alors dites-le moi tout de suite. Parce que sinon, je ferai tout ce qui en mon pouvoir pour vous sauver. »
    « Je suis désolé, nous n’avons rien pu faire… »


    Le café avait mauvais goût, il aurait mieux fait de prendre un thé au citron…

    Dans les couloirs de l’hôpital, les bruits de pas rapides et pressés de médecins se mêlaient aux crissements des roues des lits dans lesquels gisaient des corps et des patients en mauvais état ou ceux que l’on transférait d’une chambre à l’autre, sons que le jeune médecin ayant à peine fini son cursus de faculté et son année d’insertion n’entendait plus. L’habitude, certainement. A moins que ce ne soit parce que ses oreilles ne captaient plus que les voix humaines qui s’élevaient, des soupirs de soulagement aux pleurs de désespoir que l’on pouvait entendre parfois sur tout un étage, en passant par les voix dures des médecins qui déclaraient les décès et les naissances en tentant de rester professionnel dans les deux cas. Le jeune médecin aurait préféré entendre continuellement des rires d’enfants, n’importe quoi d’autre que toute cette douleur affichée ; mais jamais il ne doutait de sa vocation. Il n’aurait pu faire aucun autre métier que celui-ci. Il était rare qu’il se sente plus heureux que quand, après des heures à la lumière d’une lampe blafarde dans sa chambre à étudier un cas difficile et à fouiller chaque livre possible pour essayer de trouver ce qu’il fallait opérer ou quels médicaments il aurait du prescrire ou proscrire, en quelles quantités, combien de fois, et même lorsqu’on lui assurait que c’était peine perdue, il refusait de s’y faire, jusqu’à la dernière minute. Jusqu’à la dernière seconde. Il n’abandonnait que quand il ne pouvait plus faire autrement, quand la seule chose qu’il pouvait encore faire se résumait à abréger les souffrances des pauvres âmes étendues devant lui qui allaient finir leurs jours dans un lit d’hôpital blanc et impersonnel, parfois loin de leurs proches, et souvent seuls. Il ne s’attachait pas personnellement aux patients, il savait que c’était un trop grand risque qu’il ne fallait surtout pas prendre : mais il réussissait à équilibrer affection sincère et affection de médecin à patient avec brio, ce qui lui permettait de trouver les mots justes pour chaque cas. L’ange n’avait jamais l’air aussi sérieux que quand il travaillait ; hors de question d’affronter un tel métier sans connaissances sur le monde et sur les autres. Ses grands iris céruléens d’ordinaire luisants d’une lumière candide se durcissaient juste assez pour prouver qu’il ne plaisantait pas, et ils retrouvaient leurs paillettes de bonheur quand il avait réussi à dompter un patient difficile ou quand il pouvait annoncer à un enfant que non, sa maman n’allait pas s’endormir pour toujours. Ce n’était jamais facile, mais pour un orphelin ayant grandi à la Wammy’s House, le concept de « facilité » avait été banni depuis leur prime enfance, alors, ça ne lui posait pas le moindre problème. Il avait beau vouloir le plus possible voir la vie en rose, elle ne lui rendait pas toujours, et il avait depuis longtemps appris à lui faire face quand elle refusait de se montrer à lui sous son aspect ensoleillé. Relever la tête, sans cesse, ne jamais se laisser tirer dans les ténèbres. Sa présence dans le grand bâtiment des urgences trouvait sa raison d’être même dans cette philosophie : s’il faisait partie de la rare catégorie de personnes qui tentaient toujours de ne pas sombrer, de sortir la tête de l’eau sombre dans laquelle ils étaient embourbés, tout le monde était loin de lui ressembler. Aaron Diamond, médecin et accessoirement mafioso de son état, n’existait que pour essayer de rallumer l’étincelle de vie qui s’était éteinte, tuée par des vents d’épreuves trop violents, dans le cœur de tous ceux qui passaient entre ses mains.
    Bien calé dans sa chaise en plastique bleue, l’ange faisait tournoyer sa touillette du bout des doigts, observant les mouvements de son eau chaude dans son gobelet, profitant tranquillement de ses quelques minutes de pause. De la poche de sa blouse blanche dépassait un stylo que lui avait joyeusement prêté une de ses collègues, une petite nouvelle comme lui avec qui il avait fraternisé durant leurs études, et ses cheveux longs étaient relevés en queue de cheval pour ne pas le déranger et pour pouvoir les rassembler plus facilement sous le plastique qui lui servait de bonnet lors des opérations chirurgicales ; les yeux mi-clos, il se demandait vaguement à quelle heure il allait bien pouvoir rentrer ce soir-là, et si End serait à la maison ou bien en vadrouille quelque part où il ne pourrait pas le joindre, ou bien en mission pour la Tomaso... Jetant un œil furtif et bleu à la montre qui pendait entre les deux fenêtres de la petite pièce dans laquelle il était installé, il nota qu’il avait encore le temps d’aller discuter avec la vieille dame du troisième étage, Megumi-oba-san, qui s’était attachée à lui comme à son propre petit-fils ; d’ailleurs, elle avait été la première depuis longtemps à ne pas le prendre pour une jeune femme androgyne, elle avait l’œil aiguisé et encore toute sa tête malgré ce que sa famille essayait de lui faire croire. Elle le faisait rire, et il était presque triste de se dire qu’elle n’en avait plus pour longtemps à vivre. Mais passons, là n’est pas la question. Le nombre de fois où il était revenu chez lui, tentant vainement de sourire, mais le cœur en miettes parce qu’il avait failli à sa mission, guérir, qui pour lui était bien plus importante que n’importe quel meurtre ou trafic pour la famille dans laquelle il avait été recruté… Il ne pleurait pas, non, mais s’il avait été un poil plus faible, nul doute qu’il aurait craqué depuis longtemps, lui et son cœur éponge.

    Les minutes passaient, lentement.

    Interne 1 : « Hey blondinette, on va au bar cet après-midi, tu viens avec nous ? »

    Un groupe de jeunes hommes et femmes qu’il connaissait de la faculté aussi lui faisaient des signes depuis la porte d’entrée, et il leva un air joyeux vers eux, se souvenant qu’ils avaient tous l’après-midi de libéré…

    Angel : « Je voudrais bien, mais j’ai encore quelques cas à traiter tout à l’heure… »
    Interne 2 : « Tu travailles trop, faut te faire plaisir de temps en temps, nee-san ! »
    Angel : « … »

    Il leur répondit mollement par un hochement de tête négatif, haussant les épaules pour leur montrer qu’il était sincèrement désolé, mais même si en effet, il aurait parfaitement pu prendre son après-midi, de toutes façons, s’il l’avait fait, ce n’est pas avec eux qu’il serait allé. Son portable dans sa poche n’avait pas vibré depuis qu’il avait quitté la maison, alors il en avait conclu qu’End était très occupé, alors, inutile de rentrer. Il aurait pu étudier, certes… Mais autant aller se rendre utile s’il le pouvait. Son thé était froid. Il alla le verser dans l’évier avant de se diriger d’un pas tranquille vers le troisième étage, saluant ses connaissances et patients sur le chemin.

    [ deux heures plus tard ]

    Chirurgien : « Diamond !!! Où est l’interne 1 ? »
    Angel : « Hm, il me semble qu’il a pris son après-midi, pourquoi ? »
    Chirurgien : « Sa femme vient d’être admise aux urgences, elle a été renversée par une voiture ! Il ne répond pas quand on le bippe, j’ai bien peur qu’il ne soit encore parti faire l’imbécile au bar, n’est-ce pas ?! Je ne sais pas ce qui me retient de le faire recaler tout de suite… S’il ne se montre pas dans moins d’une heure, sa femme risque bien d’être morte, et lui viré ! »
    Angel : « … Ah ?... »

    Le médecin s’était éclipsé aussi vite qu’il était arrivé, et le blond fixa d’un œil incrédule la vieille dame avec qui il parlait l’instant d’avant. Elle le regardait intensément. Il avait bien compris où elle voulait en venir, et il avait eu la même idée de toutes façons. Après un salut poli, il attrapa sa veste, détacha ses cheveux, retira sa blouse et courut vers le centre-ville ; il aimait bien cet interne, et la décision du chirurgien supérieur était bien sévère… Et il fallait absolument qu’il aille voir sa femme, mais quelle idée d’aller boire à s’en soûler en pleine après-midi, et en semaine ? Bon, les mafieux de base, d’accord, mais des internes ?!

    Voilà le bar. L’ange croisait les doigts pour qu’il soit encore là, et qu’il ne soit pas parti en vadrouille… Déboulant dans la pièce, plusieurs regards se tournèrent vers lui, et il leur adressa un sourire gêné, se faisant tout petit avant de voir une personne de dos assise devant une bière, qui avait la même carrure et la même coiffure que son collègue : il s’approcha de lui d’un bond, pressé par le temps, et posa sa main sur son bras pour lui faire tourner le visage vers lui.

    Angel : « Hey, tu ne pourrais pas rép-… ! »

    Oops.

    Angel : « Oh, excusez-moi, je vous ai confondu avec quelqu’un d’autre ! >////> »

    Ca passait pour la technique nulle de drague, mais le blondinet était incapable de mentir aussi effrontément ; paniqué, tout rouge, il éloigna sa main de l’homme qui semblait un peu déprimé et agita la tête pour balayer le bar du regard ; c’est à cet instant qu’il sentit son portable vibrer. Quelques mots lui annoncèrent que l’interne était déjà retourné à l’hôpital depuis longtemps, et qu’il n’avait plus à s’en faire. Angel poussa un soupir soulagé, avant de s’asseoir sur le tabouret à côté de l’autre brun, à qui il fit un grand sourire. Avait-il encore affaire à une âme en peine ? Déprimant, à quel point elles pouvaient pulluler…
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MessageSujet: Re: Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron)   Escapade apaisante? Pas sûr... (pv Aaron) EmptyDim 15 Mar - 2:17


    Pas tout à fait déprimé, pas réellement au meilleur de son mental, telle était son humeur. Ambigüe certes, mais néanmoins inaccoutumée. Curieux mélange entre harassement du quotidien lassant d’un subalterne Varia ; même si, en soi, le fait d’être mafioso n’était pas franchement banal ; et fort désir macabre et cruel. May avait rapidement pris gout à ses parfaits théâtres d’alliances et de conflits qui œuvraient continuellement au sein des familles mafieuses italiennes. Les conditions de vie de ces acteurs hors-norme étaient certes dangereuses et risqués, tellement plus palpitantes que celles de vulgaires hommes. Chaque seconde, chaque minute de leurs surement courtes existences représentaient des enjeux pour l’avenir de leurs familles malsaines pour qui ils vouaient pourtant tous ou presque, un respect certain. Des membres de famiglie soudés, ayant entre eux une confiance aveugle, qu’ils viennent des puissants Vongola, ou de vulgaires et minables alliances inconnues. Evidemment, il y avait des individus singuliers agissant en grande partie seuls, et, même s’ils étaient plutôt rares et le plus souvent étranges, ils n’en étaient pas moins de bons instruments, aussi bien offensifs que défensifs. May appartenait à cette classe de spécimens : asocial et marginal, qui, malgré les apparences et les actions parfois laissant à désirer, ne trahirait jamais sa caste (ou en tout cas, pas son clan mafieux, puisque le jeune épéiste n’est pas réellement un modèle dans le domaine du respect de la véritable généalogie…).


    Celui-ci reprit subitement ses esprits, légèrement embrumé par l’exhalaison écœurante de la bière, lorsqu’il sentit une pression légère sur son bras, qui cessa d’ailleurs rapidement sous des excuses qu’il n’écouta que d’une oreille. On pouvait sentir les vibrations de ses armes qui ne demandaient qu’à sortir de leurs fourreaux pour affablement se déchainer, mais leur manieur parvenait plus ou moins à calmer leurs pulsions meurtrières qui, autrement dit, étaient accessoirement les siennes. May aurait tellement aimé faire couler du sang, particulièrement celui de cette blonde à la voix masculine qui avait osé troubler son Ô-tant-aimé calme, que ses doigts se crispaient pour ne pas céder à la tentation d’utiliser ses lames pour nettoyer le bar de tous ces déchets Ô-combien fourmillants.


    Dans un soupir agacé, le jeune subalterne Varia ferma les yeux, tentant de faire le vide autour du lui, balayant les braillements et plaintes étouffés des ivrognes de tout âge qui l’entouraient, ignorant l’air solidement imprégné de l’aigre odeur de l’alcool qui le répugnait tant. Sa propre personne ne savait même pas pourquoi il avait besoin de faire si souvent cette sorte de vide psychique. C’était plus un besoin qu’une envie, car perdre du temps à de telles choses n’était pas dans ses habitudes. Comme s’il purifiait par ses propres moyens son esprit de toute la futilité qu’il côtoyait au quotidien. Orgueilleux comme jugement certes, mais c’était son mode de fonctionnement : sans cesse agir de la sorte, peut-être au final par crainte de ne devenir qu’un homme banal et inutile. Quoique, May ne devait pas surement pas croire à un destin pareil qu’aurait pu être le sien, son opinion qu’il avait de lui-même était bien trop importante pour çà.


    Ses paupières se rouvrirent, et machinalement, ses pupilles étincelantes et dilatés coulèrent mollement sur sa droite et sa gauche, le visage toujours appuyé sur le dos de sa main. Rien à signaler du sinistre côté, mais une forme humanoïde trônait à droite. Il plissa péniblement les yeux et constata en serrant les dents que ce n’était d’autre que la blonde qui l’avait dérangé. Quoique, blond ou blonde ? Après tout, May se fichait bien de savoir si c’était un garçon ou une fille, du moment qu’il/elle ne le dérangeait pas. Mais en fin de compte, sa simple présence le gênait déjà beaucoup trop.

    L’ignorer était surement la meilleure chose à dire. Mais bien plus simple à dire qu’à faire, surtout pour un sujet aussi compliqué que May. Convaincre un garçon têtu et nerveux de négliger quelque chose qui l’irrite au plus haut point est bien difficile, d’autant plus si le dit-garçon tente de s’auto-convaincre. En somme, mission quasi-impossible. Le regard de l’épéiste allait et venait, dévoilant son exacerbation naissante, cherchant peut-être un point à fixer qui, éventuellement, lui aurait permis d’oublier cette présence plus qu’agaçante. Ses mains se serraient et, tandis de l’une frottait rudement le verre de bière, l’autre titillait la chainette de la garde d’une de ses lames, hésitante.

    Le blond (May avait tranché sur le fait que c’était assurément un garçon de part la tonalité de sa voix.) adressa alors un franc et grand sourire au jeune Varia, ce qui eut pour simple effet d’être l’élément déclencheur. Détestant l’hypocrisie, cette démonstration de niaiserie et de duplicité lui avait indubitablement fait perdre son calme, qu’il maitrisait habituellement si bien. Furieux, May se releva promptement, faisant face au petit blondinet qui, il fallait l’avouer, n’avait strictement rien fait à part se montrer sympathique, l’agrippa par le col sans une once de douceur. Le visage placide mais les yeux ordinairement lumineux, l’épéiste lâcha d’une voix étrangement calme:



    May : « Je ne crois pas que quelqu’un t’ait permis de t’asseoir ici, déchet. »



Quel post honteux. ♪
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